"Amen, je vous le dis, si vous ne changez pas et ne devenez pas comme des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux" (Matthieu 18:3).
Il y a quelques années, lors d'une retraite, j'ai eu une image très puissante de ce que pourrait être ma relation avec Dieu le Père. J'étais recroquevillé comme un enfant sur ses genoux, la tête appuyée contre sa poitrine, et il avait ses bras enroulés autour de moi. Je ne faisais rien ni n'essayais de faire quoi que ce soit, mon esprit ne vagabondait pas, ne s'inquiétait pas, ne planifiait pas ou n'analysait pas. J'appréciais juste le sentiment d'être tenu par Lui.
Cette image était si forte dans mon esprit parce que presque tous les jours je me retrouve à tenir ainsi un de mes propres enfants.
Je sais ce que ça fait de tenir un enfant contre soi, de sentir ses cheveux et d'entendre sa douce respiration rythmique, de sentir son corps devenir un peu plus lourd quand il est totalement détendu et proche du sommeil. Je sais que pour mes enfants, je suis tout ce dont ils ont besoin. Pour moi, ce sont quelques-uns des meilleurs moments d'être une mère.
J'ai été mille fois du côté parental de cette image. J'ai l'habitude d'être le parent, celui qui répond aux besoins et gère les problèmes. Mais me voir comme l'enfant, totalement dépendant, et Dieu comme mon Père, totalement pourvoyeur, a brisé mon cœur et m'a donné une sensation de repos que je n'avais pas ressentie depuis très longtemps.
C'est le genre de relation que Dieu le Père aspire à avoir avec chacun de nous – une relation de totale dépendance et de confiance totale. Pas celui où l'on essaie de se débrouiller tout seul sans demander d'aide, luttant sous le poids de tous nos soucis.
Il veut que nous rampions sur ses genoux et que nous soyons portés par lui. Il veut que nous le connaissions comme Père et que nous soyons connus comme fille. Il veut être tout pour nous.
Sainte Thérèse de Lisieux nous offre des conseils pour vivre "le petit chemin" et sa série de prières nous montre comment rester humble et enfantin devant Notre-Seigneur.
Anna Coyne est une épouse, mère et convertie à la foi catholique. C'est une pianiste de formation classique qui, après avoir enseigné pendant dix ans, reste maintenant à la maison avec ses trois jeunes enfants. mais parvient toujours à développer ses muscles créatifs en écrivant, en tricotant et en jardinant. Elle est fière d'appeler Saint Paul sa maison et aime tout ce qui concerne la vie au Minnesota, sauf l'hiver. Vous pouvez en savoir plus sur elle ici.