Alors Pierre s'approchant lui demanda : « Seigneur, si mon frère a péché contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? Jésus répondit : « Je vous le dis, non pas sept fois, mais soixante-dix-sept fois. » // Matthieu 18 :21-22
Je me souviens quand j'ai commencé à prier pour mon père. Cela me semblait étrange, une sorte de trêve forcée après une vie de désertion. Et la vérité est que je ne voulais pas nécessairement le faire. C'était plus facile de s'accrocher à la douleur qu'il causait, de laisser la colère s'enfoncer un peu plus profondément. Mais je l'ai fait quand même - j'ai prié pour son passé de toxicomanie, ses faiblesses, son absence de ma vie.
Cela a commencé comme un moyen superficiel de mettre un pansement sur quelque chose qui m'avait déchiré le cœur toute ma vie, mais cela s'est terminé comme bien plus encore. Cela s'est terminé par le pardon, la compréhension et l'amour. Cela s'est terminé par une relation que j'ai presque complètement manquée - une relation qui, en surface, est arrivée trop tard, mais qui, analysée de près, est arrivée au bon moment.
C'est grâce à cette relation tardive que j'ai appris le vrai pardon. J'ai appris à voir le monde à travers les yeux d'un autre et à marcher dans l'amour vers la compréhension.
Et tout a commencé par une prière étouffée à contrecœur.
Le pardon est une chose délicate à maîtriser. Ce n'est pas un interrupteur que vous actionnez ou une pensée que vous avez soudainement. C'est une poursuite profonde et implacable vers l'amour qui ouvre souvent des décennies entières de douleur.
L'Evangile d'aujourd'hui nous appelle au pardon. Il nous appelle à la compassion pour les dettes qui nous sont faites.
Je ne sais pas à quel type de dettes vous vous accrochez ou quelle douleur vous êtes prêt à abandonner, mais je sais que le voyage vers le pardon commence souvent par une prière étouffée à contrecœur. Commencez par là. Il vous guidera pour le reste.
Il vous guidera à travers le reste. //@IamBritCal Click to tweet