Si vous avez pris soin d'un être cher qui a été malade, ou même été témoin de loin de la profonde souffrance d'un autre, vous connaissez la douleur du centurion dans la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, Matthieu 8: 5-13. Cet homme devait avoir autorité sur des dizaines d'hommes, mais il ne pouvait pas soulager la souffrance d'un seul membre de sa famille de serviteurs.
Nous avons chacun été présents pendant tant de ces moments au cours des derniers mois, certains dans nos propres foyers et communautés, et d'autres dans des États et des pays éloignés de nous. Face à un tel chagrin, il est assez facile de se sentir affligé, assez facile de se sentir impuissant.
Être témoin de la souffrance d'autrui est sa propre forme de souffrance, je pense.
C'est peut-être pour cette raison que le centurion capture tellement mon cœur aujourd'hui. Il savait qu'il était impuissant à guérir son serviteur. Il savait qu'il n'y avait qu'un seul qui pouvait ramener la plénitude à sa communauté. Il chercha le Seigneur et, dans les termes les plus simples, dit :
« Je ne peux pas résoudre ce problème… aidez-moi s'il vous plaît. »
Son énoncé de foi forme mes mots les plus préférés de la messe dans notre prière avant la communion : "Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; dis seulement une parole et mon âme sera guérie" ( basé sur Matthieu 8 : 8).
Je vous encourage à vous souvenir de l'histoire du centurion. Prenez à cœur que lui aussi ressentait de la détresse face à la souffrance de ceux qu'il aimait. Lui aussi a trouvé du courage dans la vérité qu'il n'y a pas de blessure que notre Seigneur ne puisse guérir. Prenez un moment pour prier avec ses paroles afin que ceux qui vivent dans nos foyers, nos communautés et nos pays très, très éloignés puissent trouver la guérison complète du Seigneur.