Le vol a atterri tard, et pour la vie de moi, je ne pouvais pas me rappeler où j'avais garé la voiture. Après près d'une demi-heure de recherche, frappant furieusement le porte-clés alors que je soufflais et soufflais dans le garage, je l'ai trouvé - couvert de ce qui ressemblait à des punaises d'amour mortes.
Deux heures et demi. C'est tout ce que j'avais à conduire pour rentrer à la maison. J'étais au Canada depuis cinq jours, prenant la parole lors d'une conférence qui s'était avérée stressante et frustrante à cause de la technologie glitchy, de la tension d'équipe et de beaucoup de solitude.
À quarante-cinq minutes de chez moi, sous une pluie battante, j'ai heurté un nid-de-poule géant, crevé un pneu, arrêté dans un Holiday Inn, obtenu une chambre juste avant minuit et appelé mon mari pour lui dire ce qui s'était passé.
Je me suis allongé dans le lit de l'hôtel, furieux d'être si près de chez moi et découragé par un nouvel échec apparent.
"J'ai fait tout ce travail acharné pour vous et c'est ce que j'obtiens ?" pensai-je, la prière de colère bouillonnant à l'intérieur de moi. "J'ai passé le week-end dans un pays étranger à prêcher l'Evangile, et vous me donnez un pneu crevé et une autre nuit!" J'ai fulminé contre Dieu.
J'étais en colère parce que je m'attendais à ce que le travail que j'avais fait pour lui ne donne que de bons résultats, tout de suite. Je pensais que mes efforts étaient ce qui apportait les bénédictions de Dieu. Et pourtant, j'avais construit ma fondation sur du sable en pensant cela ( voir Matthieu 7:21-29).
Ce n'est pas mon travail, aussi bien fait soit-il, qui me rapproche du Père. Au moins pas au début.
Nous nous rapprochons de lui et devenons à l'écoute de sa volonté lorsque nous lui donnons notre cœur. Nous devenons fermement enracinés dans la connaissance et le repos dans son amour. Cet amour nous est montré non seulement lorsque nous faisons du bon travail, mais lorsque nous écoutons sa voix, une voix qui parle d'amour, de tendresse, de miséricorde et de paix dans notre vie.
C'est la connaissance de son amour parfait qui nous permet de vivre dans ses bénédictions abondantes, nous plaçant sur cette fondation solide dont nous entendons parler dans l'Évangile d'aujourd'hui. Notre travail découle du roc solide sur lequel nous nous tenons. Nous nous tenons là, même avec des pneus crevés, à quarante-cinq minutes de chez nous après cinq nuits d'absence, sachant que tout ira bien parce qu'il est là aussi, avec nous alors que les vents soufflent.