La douleur a rayonné dans mes jambes lorsque notre curé a oint mon corps atteint de la maladie de Lyme sur mes paupières, mes oreilles, mes narines, mes lèvres, mes mains et mes pieds, en suivant les rubriques de la forme extraordinaire du sacrement de l'onction des malades. J'étais remplie de gratitude pour cette grâce spéciale qui m'a aidée à affronter deux années de maladies chroniques multiples.
Alors qu'il emballait ses affaires dans notre salon en cette chaude après-midi d'août, il a regardé ma famille rassemblée autour de moi et a insisté : « Dans toute cette souffrance, vous n'êtes pas puni. Parfois, Dieu permet des choses que nous ne comprenons pas.
Dans l'Evangile d'aujourd'hui, Jésus dit à Ses disciples que les Galiléens qui ont subi des atrocités et ceux qui sont morts dans un accident n'ont pas vécu cela parce qu'ils étaient plus pécheurs que les autres ( voir Luc 13:1-9). Il arrive souvent que ceux qui sont tout à fait innocents portent un lourd fardeau émotionnel et physique. Nous souffrons tous dans cette vie dans une certaine mesure ; la différence pour nous en tant que chrétiens est la façon dont nous supportons nos souffrances .
Au fur et à mesure que mes maladies s'attardaient, j'ai grandi dans la certitude qu'elles n'étaient pas des punitions. De plus, j'ai commencé à les voir comme un privilège, une bénédiction. Les chrétiens qui supportent d'horribles souffrances font partie d'un groupe béni, un groupe au sein de la communion des saints sur terre qui sont les plus proches de Jésus sur la Croix (voir Catéchisme de l'Église catholique § 961)
La souffrance est comme un engrais pour la vie spirituelle. Le Seigneur est notre Jardinier qui s'occupe de nous dans nos souffrances et s'en sert pour porter beaucoup de fruit. Au cours de mes deux années de souffrance auprès du Christ, j'ai témoigné de grands fruits dans la vie de mes proches. Ma famille a grandi dans l'amour les uns des autres et la compassion. Mon mari et moi sommes devenus plus forts au fur et à mesure que j'apprenais à accepter qu'on s'occupe de moi et qu'il a appris à anticiper mes nombreux besoins.
Mais surtout j'ai appris que lorsque nous entrons dans la douleur de la Passion du Christ, nous expérimentons plus pleinement, même sur terre, la joie de Sa Résurrection.
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