Comme seul le Saint-Esprit peut agir, saint Vincent de Paul me suit depuis longtemps. En huitième année, bien avant d'avoir pensé (ou entendu parler) du charisme vincentien, j'ai choisi sainte Elizabeth Ann Seton comme sainte de confirmation. Cela était basé uniquement sur le fait qu'elle était à la fois mère et sœur et était réputée pour être une cavalière experte (Mère Seton a fondé les Sœurs de la Charité, un ordre vincentien).
Mon premier vrai travail a été celui de gestionnaire de cas au Seton Women's Centre d'un hôpital catholique. J'ai épousé un homme que j'ai rencontré en faisant du bénévolat avec les Vincentiens, et j'ai ensuite été embauché pour aider d'autres à réfléchir sur leurs propres expériences de service avec ceux qui sont en marge dans l'esprit de Vincent de Paul.
Bien avant que je ne donne un sens à ces « coïncidences », Dieu était déjà à l'œuvre dans mon cœur par l'exemple de ces braves gens. Il est clair que j'avais et que j'ai encore beaucoup à apprendre de cette façon.
Saint Vincent de Paul : un saint improbable
J'ai déjà dit que j'ai un faible dans mon cœur pour les saints improbables, ceux qui ne rentrent pas parfaitement dans nos boîtes de sainteté : saint Oscar Romero , sainte Brigitte de Suède, sainte Elisabeth de Hongrie . Je vais maintenant ajouter Saint Vincent de Paul à la liste, et voici pourquoi.
Saint Vincent de Paul est né dans une famille nombreuse et pauvre en France en 1581. Sachant bien que l'argent était serré et que son avenir pourrait ne pas être très stable, il s'est inscrit au séminaire pour un revenu stable permettant de subvenir aux besoins de sa famille, et gagner un peu de prestige. Une histoire racontée à son sujet est que son père est venu lui rendre visite un jour pendant le séminaire, et saint Vincent était tellement gêné par la mesquinerie de son père qu'il a affirmé qu'il ne connaissait pas l'homme et a refusé de le recevoir comme son invité.
S'il y a du fourrage pour un saint moins probable, je ne le sais pas.
Rencontres avec les pauvres
Mais le Seigneur travaille si souvent et si magnifiquement avec notre dureté de cœur et nos circonstances. Vincent a demandé aux Filles de la Charité locales de le présenter aux pauvres avec qui elles travaillaient. Saint Vincent a commencé à leur rendre visite pour apporter de la nourriture et du réconfort de toutes les manières possibles.
Accablé par l'ampleur des besoins, il se rend compte que ses relations dans la communauté et dans la paroisse peuvent l'aider à financer et à visiter les pauvres qu'il a commencé à visiter.
Reconnaissant l'importance de ce partenariat, il a commencé à utiliser le prestige qu'il avait acquis pour connecter les femmes riches de sa paroisse afin de rendre également visite à ces familles démunies (créant ainsi les Dames de la Charité).
Sa mission est née d'une rencontre avec le Christ, à l'image des plus vulnérables qu'il a servis.
Vous trouverez que la charité est un lourd fardeau à porter, plus lourd que le bol de soupe et le panier plein... Il ne suffit pas de nous donner de la soupe et du pain... Vous êtes le serviteur des pauvres... Ils sont vos maîtres, terriblement sensibles et exigeants vous verrez. Ce n'est que pour votre seul amour que les pauvres vous pardonneront le pain que vous leur donnez. -St. Vincent de Paul
Connecter les communautés
Saint Vincent avait le don de rester présent auprès de deux communautés différentes et de les présenter l'une à l'autre : l'élite et les pauvres. En entretenant les deux relations, il a pu être formé par ceux qu'il servait et inviter ceux qui avaient les moyens d'adopter également une posture de service.
Ce faisant, sa vocation est née.
C'est à cette époque que saint Vincent rencontre sa future homologue et dirigée spirituelle, Louise de Marillac. Louise était récemment veuve et se sentait appelée à la vie religieuse, mais s'intéressait au charisme particulier de Vincent d'aller vers le peuple de France au lieu de rejoindre un couvent cloîtré où elle sentait qu'elle serait séparée de ceux qui étaient en marge.
À l'époque, un tel ordre n'existait pas pour les femmes.
En raison de l'absence totale d'organisation des œuvres caritatives en France à l'époque, le désir de service et d'innovation de Louise pour répondre à ces besoins est venu à point nommé. Elle a commencé à instruire d'autres femmes intéressées à répondre aux besoins de la journée, à «aimer les pauvres et les honorer comme vous honoreriez le Christ lui-même».
De cette façon, des hôpitaux et des orphelinats ont été créés pour rationaliser le service qui était si cruellement nécessaire. De ce travail sont sorties les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.
Un héritage de service
En 1833, Frédéric Ozanam, étudiant universitaire dans un club de débat, est mis au défi d'identifier la place de l'Église et son implication pour répondre aux besoins du Paris de l'époque. À la lumière de ce défi, Frederick a fondé la Société de Saint-Vincent de Paul. Son premier travail a vraiment commencé au service des malades pauvres lors de l'épidémie de choléra à Paris. La société Saint-Vincent de Paul était et continue d'être une organisation laïque de catholiques engagés à répondre aux besoins des pauvres, à la fois dans leurs foyers et dans la communauté.
Mieux pour le Royaume Ensemble
J'aime le témoignage de ces trois personnes distinctes et la façon dont leur vision du service aux pauvres et leur conviction que servir les marginalisés de cette manière ont rendu tangible leur amour profond du Christ incarné. Cela parle profondément de la créativité du peuple de Dieu ainsi que de la nature créative et collaborative de nos appels mêmes. L'héritage des saints Vincent et Louise et du bienheureux Frédéric Ozanam invite à la collaboration et me rappelle que je n'ai pas à agir seul comme je suis tenté de le croire de temps à autre.
En fait, nous sommes mieux ensemble.
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