"Vous aussi, vous devez être préparés, car à une heure à laquelle vous ne vous attendez pas, le Fils de l'homme viendra." // Luc 12:40*
J'ai soulevé une boîte en carton surdimensionnée de la table pliante dans le hall de l'école primaire au-dessus de mon ventre de femme enceinte, j'ai tendu une vague de remerciement aux dames de la réception et j'ai franchi les portes d'entrée en direction de ma fourgonnette où ma fille de troisième année potentiellement exposée était bouclée à côté de sa petite sœur de trois ans.
"On va passer une super semaine d'enseignement à distance ! Ce sera tellement spécial d'avoir aussi du temps avec ta petite sœur." J'ai dû le dire pour m'en convaincre plus qu'elle car une grossesse pendant une pandémie mondiale et jongler avec divers protocoles scolaires avec ce besoin désormais d'apprendre à distance allait m'écraser.
Jésus a dit aux disciples de se ceindre les reins parce qu'ils ne sauraient pas quand il reviendrait. J'avais vécu avec mes reins ceints pour tout ce qui était lié à la pandémie pendant des mois à ce stade de l'automne 2020. Pourtant, malgré tous mes efforts et mes tentatives pour garder tous mes canards d'affilée, nous avons dû faire face à plus d'enseignement à distance, plus d'après-midi de frustration, plus de choses hors de mon contrôle.
Peut-être que j'avais les reins mal ceints. Je m'étais beaucoup concentrée sur ma liste de fonctionnement dans la vie : les niveaux d'approvisionnement en papier hygiénique, les derniers chiffres sur la propagation des infections, mon mari pourrait-il un jour m'accompagner aux échographies. Mais ma conscience de la présence de Dieu et mon profond désir d'intimité avec Lui ? Je suis gêné de dire que j'ai été déconnecté.
Quoi qu'il arrive dans le monde, quels que soient les stress, les chocs ou les pandémies, nos cœurs sont-ils prêts ? Nos âmes sont-elles prêtes à rencontrer notre Créateur ? Concentrons-nous là-dessus aujourd'hui.
* lectures du Mémorial facultatif de saint Vincent Ferrer, prêtre