J'entends les murmures de la foule, qui m'effraient de toutes parts. // Psaume 31:13
J'ai toujours été quelqu'un de très conscient de mon environnement. Que disent les gens ? Que signifient leurs gestes ? En tant que personne sensible, j'étais également très affectée par les interactions qui communiquaient un rejet ou une aversion. Donc, qu'il s'agisse de faire la queue pour payer l'épicerie et d'être accueilli avec une épaule froide après avoir joyeusement dit: "Bon après-midi!" ou le gars que j'aimais déclinait poliment mon ouverture à sortir avec lui, ou les amis devenaient des étrangers à cause d'opinions politiques et morales différentes - oh, comme tout ça piquait !
Alors que Jérémie dans la première lecture (Jérémie 18:18-20) entendait les menaces de mort contre lui, bien qu'elles n'étaient que des chuchotements, j'avais tendance à "entendre" ces déclarations et gestes de rejet comme des déclarations criardes sur qui je suis. Ces chuchotements parlaient fort de mon identité.
Pourtant, le Seigneur dans sa miséricorde a également parlé fort dans ses chuchotements. Et j'ai commencé à écouter Sa voix par-dessus les voix de la foule. Dans les moments de douleur et de blessure, je ne me fiais plus à l'opinion des autres mais à l'opinion que le Seigneur avait de moi. Que disait-il ? Que faisait-il et pourquoi ?
Bien que je puisse parfois encore être distrait par ce que les autres disent, ma nouvelle concentration est sur le Seigneur et non sur la foule.
Comme nous sommes maintenant au milieu de cette deuxième semaine de carême, je vous invite, ma sœur, à vous placer comme Jérémie parmi ses adversaires. Alors placez-vous près du Christ tel qu'il est devant le Sanhédrin et attendant sa condamnation. Imaginez que vous entendez aussi les cris assourdissants de la foule, exigeant sa crucifixion. Et s'ils exigeaient la même chose de vous ? A ce moment-là, précisément au milieu des voix et des chants de la foule contre vous, entendez-vous la voix du Père ?
Percevez Sa présence et Son assurance au beau milieu de ce rejet alors qu'Il vous appelle, "Bien-Aimé".
Je vous mets au défi, sœur, de vous abstenir pendant ce Carême de vous concentrer sur les voix de la foule et de vous pencher pour entendre ce que le Seigneur dit à votre sujet. Au final, c'est la seule chose qui compte.
Prions avec le psalmiste : « Mais ma confiance est en toi, ô Éternel ! Je dis : « Tu es mon Dieu. Entre tes mains est mon destin; sauve moi."
C'est la seule chose qui compte. // Rocio HermesClick to tweet