J'avais l'habitude de penser que l'humilité signifiait ne jamais accepter un compliment ou croire que j'étais particulièrement doué pour quoi que ce soit en particulier. Être humble semblait être une commande pour reconnaître que je n'étais pas spécial ou talentueux et penser autrement était arrogant ou vantard.
Et même si je sais maintenant que ce n'est pas ce à quoi ressemble la véritable humilité, recevoir un compliment continue d'être un défi. Et quand je me surprends à être fier de quoi que ce soit, aussi petit soit-il, mon esprit saute toujours à la question de savoir si oui ou non je suis orgueilleux dans le péché.
Mais il y a une grande différence entre reconnaître que quelque chose pour lequel j'ai travaillé est bon et penser que c'est le meilleur de tous les temps.
Et il y a une différence encore plus grande entre reconnaître une réalisation ou un talent comme un cadeau et penser qu'ils sont le résultat uniquement de ma propre action et de rien d'autre.
"Car quiconque s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé" (Luc 14:11).
Dans l'évangile d'aujourd'hui, la parabole de Jésus n'a pas pour but de déprécier l'homme qui cherche une place d'honneur à table. Son utilisation de la parabole dans ce cas pourrait même être considérée comme une manière discrète de faire savoir aux personnes qui choisissent la place d'honneur chez le pharisien que leurs actions (et attitudes) devaient être ajustées. Il le fait avec un exemple et sans les humilier .
À travers cette histoire, Jésus nous aide à comprendre qu'une place d'honneur, ou un talent ou une réalisation, est un cadeau. Le comprendre comme tel crée un espace pour la véritable humilité, où nous reconnaissons nos dons comme donnés par Dieu et les utilisons pour la gloire de Dieu.
Ad Majorem Dei Gloriam.
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