Nos vies sont pleines de décisions. De l'important à l'apparemment mineur, vivre une vie intentionnelle signifie que nous prêtons attention à ces décisions - en étant des participants actifs plutôt que des observateurs passifs. Plus encore, en tant que femmes catholiques qui désirent que le Seigneur soit le centre et le Roi de nos vies, et nous Lui confions nos décisions. Si vous avez besoin d'une introduction pour prendre des décisions dans la prière, consultez cet épisode de podcast .
Saint Ignace de Loyola a décrit quatorze règles de discernement qui ont été utilisées pendant des siècles. Ils sont présentés directement de lui ci-dessous.
Les quatorze règles du discernement
Règles pour prendre conscience et comprendre dans une certaine mesure les différents mouvements qui se provoquent dans l'âme, la bonne, pour les recevoir, et la mauvaise pour les rejeter.
Première règle //
Chez les personnes qui vont de péché mortel en péché mortel, l'ennemi est couramment utilisé pour leur proposer des plaisirs apparents, leur faisant imaginer des délices et des plaisirs sensuels afin de les retenir davantage et les faire grandir dans leurs vices et péchés. Chez ces personnes, le bon esprit utilise la méthode inverse, les piquant et mordant leur conscience par le processus de la raison.
Deuxième règle //
Chez les personnes qui continuent à purifier intensément leurs péchés et à s'élever du bien au mieux au service de Dieu notre Seigneur, c'est la méthode contraire à celle de la première Règle, car alors c'est la voie du mauvais esprit de mordre, attrister et mettre des obstacles, inquiétant avec de fausses raisons, qu'on ne peut pas continuer; et il est propre au bien de donner du courage et de la force, des consolations, des larmes, des inspirations et du calme, d'apaiser et d'écarter tous les obstacles, afin qu'on puisse continuer à bien faire.
Troisième règle //
De Consolation Spirituelle. Je l'appelle consolation lorsqu'il se produit dans l'âme quelque mouvement intérieur par lequel l'âme s'enflamme d'amour pour son Créateur et Seigneur ; et qu'en conséquence elle ne peut aimer aucune chose créée sur la face de la terre en elle-même, mais dans le Créateur de toutes.
De même, lorsqu'il verse des larmes qui émeuvent l'amour de son Seigneur, soit par tristesse pour ses péchés, soit pour la passion du Christ notre Seigneur, soit à cause d'autres choses directement liées à son service et à sa louange.
Enfin, j'appelle consolation tout accroissement d'espérance, de foi et de charité, et toute joie intérieure qui appelle et attire aux choses célestes et au salut de son âme, l'apaisant et lui donnant la paix en son Créateur et Seigneur.
Quatrième règle //
De Désolation Spirituelle. J'appelle désolation tout le contraire de la troisième règle, comme l'obscurité de l'âme, le trouble en elle, le mouvement vers les choses basses et terrestres, l'inquiétude des différentes agitations et tentations, émouvant au manque de confiance, sans espérance, sans amour, quand on se trouve tout paresseux, tiède, triste et comme séparé de son Créateur et Seigneur. Car, comme la consolation est contraire à la désolation, de même les pensées qui viennent de la consolation sont contraires aux pensées qui viennent de la désolation.
Cinquième règle //
En temps de désolation, ne jamais faire de changement ; mais être ferme et constant dans les résolutions et la détermination dans lesquelles on était le jour précédant telle désolation, ou dans la détermination dans laquelle on était dans la consolation précédente. Car, comme dans la consolation c'est plutôt l'esprit bon qui nous guide et nous conseille, de même dans la désolation c'est le mauvais, avec les conseils duquel nous ne pouvons prendre un parti pour décider correctement.
Sixième règle //
Bien que dans la désolation nous ne devrions pas changer nos premières résolutions, il est très utile de nous changer intensément contre la même désolation, comme en insistant davantage sur la prière, la méditation, sur beaucoup d'examens, et en nous donnant plus de latitude dans une manière appropriée de faire. pénitence.
Septième règle //
Que celui qui est dans la désolation considère comment le Seigneur l'a laissé à l'épreuve dans ses forces naturelles, afin de résister aux différentes agitations et tentations de l'ennemi ; puisqu'il le peut avec l'aide divine, qui lui reste toujours, bien qu'il ne le perçoive pas clairement : parce que le Seigneur lui a retiré sa grande ferveur, son grand amour et sa grâce intense, lui laissant cependant assez de grâce pour le salut éternel.
Huitième règle //
Que celui qui est dans la désolation travaille à être dans la patience, ce qui est contraire aux vexations qui lui arrivent : et qu'il pense qu'il sera bientôt consolé, employant contre la désolation les moyens, comme il est dit dans la sixième Règle.
Neuvième règle //
Il y a trois raisons principales pour lesquelles nous nous retrouvons désolés.
- La première est, parce que nous sommes tièdes, paresseux ou négligents dans nos exercices spirituels ; et ainsi, par nos fautes, la consolation spirituelle se retire de nous.
- La seconde, pour nous éprouver et voir combien nous sommes et combien nous nous laissons aller à son service et à ses louanges sans un si grand salaire de consolation et de grandes grâces.
- Le troisième, pour nous donner une connaissance et une connaissance véritables, afin que nous sentions intérieurement qu'il ne nous appartient pas d'obtenir ou de conserver une grande dévotion, un amour intense, des larmes ou toute autre consolation spirituelle, mais que tout est le don et la grâce de Dieu notre Seigneur, et que nous ne puissions pas construire un nid dans une chose qui n'est pas la nôtre, élevant notre intelligence dans quelque orgueil ou vaine gloire, nous attribuant la dévotion ou les autres choses de la consolation spirituelle.
Dixième règle //
Que celui qui est dans la consolation pense à ce qu'il sera dans la désolation qui viendra après, prenant une nouvelle force pour alors.
Onzième règle //
Que celui qui est consolé veille à s'humilier et à s'abaisser autant qu'il le peut, pensant au peu de chose qu'il peut faire au temps de la désolation sans une telle grâce ou consolation.
Au contraire, que celui qui est dans la désolation pense qu'il peut faire beaucoup avec la grâce suffisante pour résister à tous ses ennemis, s'appuyant sur son Créateur et Seigneur.
Douzième règle //
L'ennemi agit comme une femme, en étant faible contre la vigueur et fort de volonté. Parce que, comme c'est la manière de la femme quand elle se querelle avec un homme de se décourager, de s'enfuir quand l'homme lui montre beaucoup de courage : et au contraire, si l'homme, perdant courage, se met à fuir, la colère, la vengeance et la férocité de la femme sont très grandes, et donc sans bornes ; de la même manière, c'est la manière de l'ennemi de s'affaiblir et de perdre courage, ses tentations s'envolant, lorsque la personne qui s'exerce dans les choses spirituelles oppose un front hardi aux tentations de l'ennemi, faisant diamétralement le contraire.
Et au contraire, si la personne qui s'exerce commence à avoir peur et à se décourager en subissant les tentations, il n'y a pas de bête aussi féroce sur la face de la terre que l'ennemi de la nature humaine en poursuivant son dessein damnable avec autant grande méchanceté.
Treizième règle //
De même, il agit comme un amant licencieux en voulant être secret et non révélé. Car, comme l'homme licencieux qui, parlant dans un mauvais dessein, sollicite une fille d'un bon père ou une femme d'un bon mari, veut que ses paroles et ses persuasions soient secrètes, et le contraire lui déplaît beaucoup, quand la fille révèle à son père ou sa femme à son mari ses paroles licencieuses et son intention dépravée, car il comprend aisément qu'il ne pourra réussir l'entreprise commencée : de même, lorsque l'ennemi de la nature humaine apporte ses ruses et ses persuasions au âme juste, il veut et désire qu'elles soient reçues et tenues secrètes ; mais quand on les révèle à son bon Confesseur ou à une autre personne spirituelle qui connaît ses tromperies et ses mauvaises fins, cela lui est très pénible, car il comprend, de ses tromperies manifestes étant découvertes, qu'il ne pourra pas réussir avec son la méchanceté a commencé.
Quatorzième règle //
De même, il se comporte en chef acharné à conquérir et à voler ce qu'il désire : car, en tant que capitaine et chef d'armée, dressant son camp, et regardant les forces ou les défenses d'une place forte, l'attaque par le côté le plus faible, en de même l'ennemi de la nature humaine, errant, regarde tour à tour toutes nos vertus, théologales, cardinales et morales ; et là où il nous trouve les plus faibles et les plus nécessiteux de notre salut éternel, là il nous attaque et vise à nous prendre.
Les règles du discernement de Saint Ignace de LoyolaClick to tweet