Je pense que mon esprit dérivera toujours, à l'automne de l'année, vers un vieux jésuite.
Le lâcher-prise de chute,
Le renoncement à la récolte
Les remerciements
L'anticipation de l'hiver
Tous rappellent l'image de ce vieil homme
Courir autour de la pelouse
Ramasser des feuilles dans ses mains
Pleurer et embrasser les arbres.
C'est ainsi que je me souviens de l'histoire. Il est maintenant mort, donc je ne peux pas le confirmer.
Pourtant, même s'il était en vie pour raconter l'histoire, il ne serait pas en mesure d'informer
moi si l'histoire était vraie ou fausse.
Vous voyez, il avait presque totalement perdu la mémoire, donc il n'aurait pas pu se souvenir de ce qui s'était passé l'automne précédent.
Il n'aurait pas pu se rappeler qu'il y avait eu une source.
L'homme vivait totalement dans le présent. En présence.
Non par don de mysticisme, mais par érosion du corps. Et donc, quand les feuilles ont commencé à tomber chaque automne, c'était la fin du monde pour lui.
Les arbres mouraient.
La terre finissait.
Pas étonnant que ce fut l'occasion d'une si tendre manipulation des feuilles et d'embrasser la terre.
Ayant perdu la mémoire, il avait conquis ce sens doux et douloureusement accablant du présent.
Savourer, savourer, rendre grâce.
Comme il est facile de perdre le simple présent.
Nous rejouons le passé, répétons le futur comme une sorte d'armure consciente contre le présent terriblement éphémère.
Nous espérons ne pas ressentir autant la douleur de l'impermanence, mais nous avons malheureusement troqué notre sensibilité enfantine et ancienne pour l'éternel maintenant.
Nous souffrons de l'illusion que si nous nous retenons de trop nous soucier, nous ne ressentirons jamais les dommages de l'être cher maintenant perdu.
Nous passons. Nous mourons. Et cette chère terre passe.
Mais il y a maintenant.
Embrasser les feuilles qui tombent.
Embrasser les arbres.
Il ne s'agit pas de craindre le regret d'avoir tant compté pour quelqu'un que l'absence puisse faire souffrir.
Il ne s'agit pas de nous empêcher d'aimer cette terre actuelle, ce visage actuel, mais de laisser nos cœurs être effectivement brisés
A chaque départ terrestre,
Par toutes chères séparations,
Par chaque distance douloureuse.
Car c'est une effraction, une blessure, une pauvreté d'amour qui nous remplit du moi même de l'Amour.
Comme chantait CS Lewis :
Pour cela, je vous bénis alors que la pluie tombe.
Les douleurs que tu me donnes
Sont plus précieux
Que tous les autres gains.
- Automne , par John Kavanaugh, SJ
Refléter
Les arbres sont sur le point de nous montrer à quel point il est agréable de laisser aller les choses.
Anonyme
Écouter
Pour une inspiration musicale pour votre dimanche reposant, écoutez notre liste de lecture BIS Rests .