Les six derniers mois ont été un tourbillon liturgique. L'Avent a filé et s'est précipité tête baissée dans le matin de Noël. Après seulement cinq petites semaines de Carême, nous avons été plongés dans la saison contemplative du Carême. Comme toujours, ces quarante jours, qui semblent toujours être une durée interminable, m'ont brusquement fait tomber au seuil de la Semaine Sainte et finalement de sa victoire triomphale sur les forces de la mort et du péché avec sa Résurrection. Encore sept semaines de fêtes de Pâques et de belles fêtes Mon Dieu, je suis sûr que ce qui va suivre sera encore plus magnifique !
Et puis ça me frappe : le temps ordinaire. Vingt-neuf semaines du Temps Ordinaire. Tu plaisantes. Qu'est-ce que je suis censé faire de "ordinaire" après tout ce que j'ai vécu ces six derniers mois ? Je supporte déjà le bourdonnement de l'ordinaire dans ma vie de tous les jours. Maintenant, je suis aussi censé être ordinaire dans la vie de l'Église ? Sheesh… combien de jours encore avant l'Avent ?
Mais ceci, mes amis, est une saison magnifique. En fait, l'une des plus grandes saintes de notre temps, sainte Thérèse de Lisieux, est devenue un témoin extraordinaire de l'importance et de la sainteté de l'ordinaire. Parlant de sa célèbre pratique de vie, connue sous le nom de Petit Chemin, Sainte Thérèse fait remarquer que « dans [le] petit chemin, il n'y a que des choses ordinaires ». Ouais, d'accord, mais ne sommes-nous pas appelés à faire de grandes choses ? Apporter Jésus seul à chaque personne sur cette terre ? Pour sauver le monde avec nos super pouvoirs catholiques ? Mais sainte Thérèse poursuit : « Ne manquez aucune occasion de faire quelque petit sacrifice, ici par un regard souriant, là par une parole bienveillante ; toujours faire le plus petit bien et tout faire par amour.
Ah, voilà la clé. Dans toutes les saisons liturgiques grandioses que nous venons de vivre, ne nous a-t-on pas donné un exemple du grand amour du Christ ? Et cet amour ne s'est-il pas aussi manifesté de petites manières ? En effet, notre sauveur, notre Dieu, est né dans une pauvre petite étable pour nous manifester son amour incompréhensible et immense, qui a culminé dans son don total de soi pour nous, à partir de cet amour, sur la croix.
Quel est alors notre véritable super pouvoir ? C'est l'amour. Elle se pratique dans la petitesse du Temps Ordinaire autant que dans la grandeur de l'Avent et de la Pâque. Alors que nous traversons (pour une durée extraordinaire) dans cette nouvelle saison liturgique, engageons-nous à pratiquer la petite voie de Sainte Thérèse, qui, selon elle, "est la voie de l'enfance spirituelle, la voie de la confiance et de l'abandon absolu de soi". C'est la façon de laisser cette maman et son enfant hurlant passer devant nous dans la file d'attente. C'est la façon d'interagir joyeusement avec ce collègue. C'est la façon d'aider joyeusement notre ami à terminer ce projet stressant.
C'est un temps de pratique. Profitons de ce Temps Ordinaire pour pratiquer l'amour, cette vertu même que Dieu a déployée si magnifiquement pour nous depuis le premier dimanche de l'Avent. A l'exemple de Sainte Thérèse, nous avons la capacité de rendre ce Temps Ordinaire vraiment extraordinaire par de petits gestes d'amour.
Sainte Thérèse de Lisieux, priez pour nous.
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